Le scootériste avait été tué devant l'hôpital
Ouest-France / Modifié le 03/03/2017 à 02h54 Publié le 03/03/2017 à 00h00
Un an jour pour jour après l'accident qui a coûté la vie à un homme de 52 ans, le tribunal correctionnel jugeait ce drame, hier.
Il est près de 13 h, ce mercredi 2 mars 2016. Le scooter 125 cm3 de Zvoninnier Stamenkovic, 52 ans, entre en collision avec le véhicule utilitaire d'un septuagénaire arrivant en face, qui tournait à gauche devant l'entrée de l'hôpital.
Le pilote du deux-roues ne survivra pas à ses graves blessures. Hier, le tribunal correctionnel jugeait l'automobiliste, sur les circonstances de la collision.
Le conducteur de l'utilitaire (un Vito), un entrepreneur retraité de 75 ans, raconte : « Je venais de la gare et m'apprêtais à prendre le tourne-à-gauche pour entrer à l'hôpital. J'ai regardé sur ma droite, et il n'y avait absolument rien. Si j'avais vu quelque chose, j'avais largement le temps de stopper (à 10 km/h). Soudain, il y a eu comme un coup de tonnerre, une détonation. Je n'ai rien vu, rien vu... ».
Selon l'enquête, le scooter, qui descendait l'avenue de la Marne, roulait à une vitesse normale, d'environ 50 km/h. Il aurait freiné brusquement, percutant l'essieu avant droit du véhicule. Me Postollec souligne que l'automobiliste a subi six mois de suspension du permis de conduire, qu'il détient depuis cinquante-huit ans, sans antécédents judiciaires, ni inaptitudes médicales. Elle estime, en revanche, que la victime était énervée ce jour-là, et qu'en appliquant les règles du permis moto, elle aurait dû pouvoir stopper en 15,75 m à 50 km/h, et avoir ses feux de circulation allumés, ce qui ne semble pas avoir été le cas.
La veuve a fait savoir qu'elle ne se constituait pas partie civile, et ne voulait pas être à l'audience « pour ne pas apporter plus de malheur à ce drame ».
Le ministère public parle d'un accident de circulation aux circonstances simples, mais aux conséquences tragiques. Il demande dix mois de prison avec sursis, 150 € d'amende, six mois de suspension du permis de conduire, ainsi qu'un stage de sécurité routière.
Le tribunal se prononce : six mois de prison avec sursis, 150 € d'amende et six mois de suspension du permis (déjà purgée administrativement).