Articles de presse

Un homme de 60 ans condamné pour des agressions sexuelles

 

Le majeur protégé avait agressé des collègues de travail à son domicile de Dol. Il est condamné à un suivi socio-judiciaire de cinq ans.

Ouest France. Publié le 19/09/20

Il procède avec le même mode opératoire. L’homme de 60 ans, qui comparaît devant le tribunal de Saint-Malo, invite ses victimes chez lui, à Dol, les fait monter dans sa chambre, les force à s’allonger, enlève leurs vêtements, les prend en photo, puis leur impose un rapport sexuel.

Le prévenu, majeur protégé, qui travaillait dans un établissement d’insertion des adultes handicapés du secteur, a imposé ces actes à deux femmes, des collègues de travail, en 2017 et 2019. Les faits sont prescrits pour une troisième victime, qui aurait subi le même sort.

À la barre du tribunal, il a du mal à expliquer ses gestes. « C’est vrai que j’ai fait des choses », avoue-t-il, laconiquement.

« Elles subissent des pressions »

Pour Me Karine Postollec, l’avocate des victimes, ses clientes sont « des proies faciles. Pour elles, depuis, c’est la galère. Elles font l’objet d’interpellation de leur agresseur qui va les voir. Elles subissent des pressions. »

La procureure constate que l’on « n’a pas affaire au même individu à la barre que celui auquel ont été confrontées les victimes. On a l’impression de voir un enfant, alors qu’il a été plus persuasif et violent. Il joue un peu de sa déficience. Il n’est pas capable de maîtriser ses pulsions sexuelles sans être aidé. » Elle requiert un suivi socio-judiciaire de cinq ans, une obligation de soins et une inscription au fichier des délinquants sexuels.

Pour son avocat, « la faute, le consentement, les interdits sont des notions mal comprises. L’urgence, c’est le soin. Il faut une action aidante pour mon client. »

Le tribunal condamne le sexagénaire à un suivi socio-judiciaire de cinq ans, avec des obligations de soins, une interdiction de paraître et de contact auprès des victimes, une inscription au fichier des délinquants sexuels, et une peine de trois ans de prison dans le cas où le suivi ne serait pas respecté.

 
Lecerf Aloïs