Près de Dinan. De l’usage au trafic, une jeune femme condamnée dans des affaires de stupéfiants
Une jeune femme de 22 ans a été condamnée à de la prison ferme, ce jeudi 2 septembre, par le tribunal de Saint-Malo, pour trafic et usage de stupéfiants. Dans l’une des affaires, son bébé de 14 mois avait ingéré du cannabis et avait fini à l’hôpital
Ouest France. Publié le 03/09/2021
Cette jeune femme de 22 ans, vivant dans le secteur de Dinan (Côtes-d’Armor), n’en est pas à son premier passage devant la justice. Mais cette fois, elle doit s’expliquer sur trois affaires de stupéfiants, entre 2018 et 2021, devant le tribunal de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Les dossiers s’enchaînent dans le temps avec « une gradation dans la gravité des faits ». De la consommation jusqu’à « une implication réelle, méthodique et l’intention d’en tirer profit », constate la procureure. Elle se fait prendre une première fois, en 2018, avec 27 g de cannabis et quelques centaines d’euros. La deuxième fois, en 2019, l’histoire aurait pu avoir des conséquences dramatiques.
Un bébé hospitalisé après avoir ingéré du cannabis
La jeune femme se rend à l’hôpital avec sa fille. Son bébé de 14 mois a ingéré du cannabis, mais s’en sort. Une cinquantaine de grammes sont retrouvés chez elle.
La troisième fois, en 2020, 7 g de cocaïne, 15 g de cannabis, 1 950 € en liquide et un brouilleur d’antenne sont retrouvés. On aurait pu penser que l’hospitalisation de sa fille, la condamnation antérieure ou encore sa deuxième grossesse servent de prise de conscience, insiste la procureure.
Mais elle a replongé. « J’ai arrêté plusieurs fois plusieurs mois mais dès qu’il y a quelque chose qui va mal je reprends », évoque-t-elle, en larmes.
Elle parle aussi des mauvaises fréquentations dont elle a du mal à se défaire. « Elle a dû s’autogérer, se débrouiller seule très jeune », retrace son avocate, Me Karine Postollec.
« Quand on se retrouve dans une galère totale dès le plus jeune âge, on a peur de le revivre et de le faire vivre à ses filles. C’est une facilité de reproduire les mêmes choses pour éviter la galère », explique la prévenue.
Le ministère public requiert 18 mois de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire. Le tribunal la condamne à six mois, dont trois avec sursis probatoire. Elle pourra purger la partie ferme sous bracelet électronique.