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Dinard. Il met des coups de couteau et de casque à l’ex-compagnon de sa mère

​Un frère et sa sœur ont été condamnés pour des violences aggravées à l’encontre d’un ex-compagnon de leur mère, ce jeudi 20 janvier par le tribunal de Saint-Malo

Ouest France. Publié le 20/01/2022

CC’est un conflit, larvé depuis plusieurs mois, entre un jeune homme et son beau-père du moment. La situation n’a fait qu’empirer, même après la séparation jusqu’à l’apogée de violence le 9 septembre 2021. Le jeune homme, tout juste majeur, repère l’ex compagnon de sa mère près de la médiathèque à Dinard. Il lui met des coups de casque. Des passants calment la situation. L’altercation reprend plus loin, mais cette fois, les couteaux sont de sortie. La suite c’est une accalmie, d’abord.

Le jeune homme rentre chez lui et raconte à sa sœur. Ils se rendent chez la victime pour un nouveau déchaînement de violence. La jeune femme le tient, le jeune homme met des coups de couteau. La scène est filmée par une riveraine. « Tout s’est passé très vite, raconte la sœur. Il a ouvert la porte et m’a mis un coup de poing direct. Il m’a mis mon frère au sol et je l’ai attrapé par le cou. »

Une escalade de la violence

Ce jeudi 20 janvier, à la barre du tribunal, le jeune homme reconnaît les faits. « Il fallait que ça cesse. Il narguait mon père, menaçait ma mère. » Il avait aussi commis des dégradations, selon le jeune prévenu. Même discours pour la sœur, de trois ans son aînée, également poursuivie. C’est une sorte de guerre ouverte. Ce sont des problèmes d’adultes qui ne regardent en rien les enfants.

La victime se voit délivrer 10 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail). « La réalité c’est qu’il aurait pu décéder », évoque Me Karine Postollec, l’avocat de la victime. « Il faut que chacun assume sa part de responsabilité », reprend Me Maud Roger qui représente le jeune homme. « Le comportement harcelant de cet homme a participé à l’escalade de la violence. »

« C’est une victime qui depuis presque un an s’inscrit dans la violence, dans les menaces », ajoute Me Chloé Nonorgue, avocate de la jeune femme. Le procureur requiert 18 mois de prison assortis d’un sursis probatoire pour la sœur et 24 mois dont 18 avec sursis pour le frère. Le tribunal les condamne respectivement à six mois de prison avec sursis et 12 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans obligeant à faire des soins, à trouver du travail, à rembourser les victimes, à ne pas entrer en contact avec la victime et à paraître chez lui. Ils ont, tous les deux, interdiction de porter une arme.

Karine Postollec