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Son ex avait dit non, l’étudiant condamné

Son ex avait dit non, l’étudiant condamné

Ouest France. Publié le 25/02/2022

« Le non chez lui n’a pas la même valeur que le non chez moi », résume la victime. Elle reproche à son ex-petit ami de l’avoir agressée sexuellement après une soirée festive.

Les deux jeunes se sont connus au lycée et ont eu une histoire d’un an, avant de se séparer. Ils restent en bons termes, finissent quelques soirées ensemble pendant un certain temps. Mais leur relation a fini par changer.

Le soir du 23 février 2020, ils se retrouvent dans une même soirée organisée dans une commune du pays de Saint-Malo. Elle part se coucher, lui tente de la rejoindre. Une fois, deux fois, trois fois, il entre dans la chambre. D’abord pour lui dire de revenir à la soirée. La dernière fois, il se montre plus qu’entreprenant. La jeune femme lui dit non. Ce n’est qu’à l’arrivée d’une copine qu’il cesse ses tentatives, affirme la victime. « C’est très important », insiste son avocate.

Le jeune étudiant, de 20 ans au moment des faits, conteste cette version en audition. Il dit avoir arrêté, au moment où elle a refusé.

« Un accord n’est pas donné pour toute une vie »

Ce soir-là, une discussion pas très agréable avait eu lieu quelques heures avant, retrace la jeune femme. Il venait l’importuner lorsqu’elle parlait à un autre homme. Elle lui rappelait en plus qu’il avait une petite amie. « Est-ce que le message a été compris comme tel », s’interroge l’avocat du prévenu. La procureure rappelle qu’« un accord pour un moment donné n’est pas un accord pour toute la vie ».

Le prévenu n’était pas présent à l’audience d’hier, contrairement à la victime. Ce que regrettent la procureure et l’avocate de la partie civile. « C’est le monde à l’envers. Elle est là, à s’expliquer, alors que lui n’est pas venu », estime l’avocate de la jeune femme.

L’étudiant est condamné à six mois de prison avec sursis, à hauteur des réquisitions de la procureure

Karine Postollec