Articles de presse

L'expédition punitive tourne court

 

Ouest-France / Publié le 05/02/2018 à 03h03 

Vendredi, au tribunal correctionnel de Saint-Malo, un homme de 33 ans a écopé de quinze mois de prison ferme et immédiate, outre deux mois de révocation de sursis, pour les délits de menaces de mort, de violences et de dégradations commises jeudi après-midi, à Saint-Méloir-des-Ondes.

Son avocate, Me Postollec, lui a évité une sanction plus sévère : le procureur demandait deux ans de prison et la révocation de trois mois de sursis. Le prévenu a interdiction de paraître dans la commune et à Paramé.

L'avocate a expliqué pourquoi son client a les nerfs à fleur de peau : son enfant a été victime d'un viol au sein de la cellule familiale il y a quelques années (l'auteur a été puni de quatre ans de prison). Cela a fait exploser son couple. Impulsif, il s'est réfugié dans l'alcool et la violence : quatre condamnations, dont une qui l'avait vu sortir de prison en semi-liberté début janvier.

Des insultes et des paroles extrêmement violentes ont été proférées et réitérées contre son ex-compagne, alors qu'il avait 1,7 g d'alcool par litre de sang. L'intervention d'un voisin, avec lequel il s'est battu, avait limité l'incident. Il s'est mis dans une situation personnelle dramatique, accumulant 10 000 € de dettes d'amendes et de dédommagements. 

À son actif pourtant, des qualités au travail qui ont fait que son employeur le reprend quand il a purgé sa peine. Les débats ont fait apparaître la nécessité d'entreprendre une thérapie, car son emportement fait craindre l'irréparable.

 
Lecerf Aloïs