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La soirée piscine vire au cambriolage

 

Ouest-France / Modifié le 13/05/2017 à 02h36 Publié le 13/05/2017 à 00h00 

Ils avaient passé leur après-midi à la plage et acheté une machette « parce qu'elle était jolie ». Le 9 mai, deux jeunes, de 19 et 21 ans, ont cambriolé une maison de Saint-Briac et y ont incendié la table du salon.

Les cambrioleurs n'expliquent pas vraiment leur geste. Au départ de la plage de Saint-Lunaire, ils ont envie de piquer une tête dans une piscine. Ça tombe bien : un ami, mineur, en connaît une, avec vue sur mer. Il les y amène, mais reste dans la voiture.

Les jeunes ne peuvent accéder à la piscine. Puisque la maison est une résidence secondaire, les deux garçons décident d'y entrer. Avec une pierre, ils brisent une vitre. Puis, avec la machette achetée quelques heures plus tôt, ils cassent l'alarme qui s'était déclenchée. À l'intérieur de la résidence, ils dérobent de l'alcool et de la nourriture. « Je n'avais pas mangé depuis 24 heures, j'ai pris toute la nourriture que je trouvais. »

Les gendarmes, arrivés sur place, trouvent un sac rempli non pas de denrées, mais de chandeliers, de clubs de golf... et entendent des voix. Les arrestations ne se font pas attendre.

À l'audience, le début d'incendie dans le salon gêne les prévenus. Aucun ne veut en prendre la responsabilité. Me Postollec défend l'un d'eux. Son client est un chef de cuisine apprécié. « Si vous ne prononcez pas de mandat de dépôt, ce soir il est au travail ! »

Elle aura convaincu le tribunal. Condamné à huit mois de prison, il n'est pas reparti en prison à l'issue de l'audience, le mandat de dépôt n'ayant pas été prononcé.

Le second, inscrit récemment en formation cuisine, a été condamné à trois mois de prison, sans mandat de dépôt également. Son avocat, Me Morel, a assuré qu'il était fermement déterminé à se reprendre en main.

 
Lecerf Aloïs