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86 g d'héroïne interceptés avant la rave party

 

Modifié le 22/05/2014 à 04:00 | Publié le 20/05/2014 à 04:42 Gérard LEBAILLY. 

Deux Rennais de 27 et 38 ans ont été jugés en comparution immédiate à Saint-Malo pour trafic de stupéfiants lors de la rave party de Plumaudan.

Les gendarmes faisaient des contrôles dans le périmètre d'une rave party de Plumaudan, samedi, sur réquisition du parquet, lorsque les occupants d'une Laguna ont refusé de s'arrêter, vers 22 h 50. Une course-poursuite s'est engagée à 130 km/h sur une route départementale pendant 2 km, en grillant un stop, et en éteignant les feux de route. Ensuite, les fuyards ont bifurqué sur un chemin de terre et abandonné le véhicule en marche dans un champ, essayant encore de se cacher dans les herbes.

Les deux hommes interpellés sont âgés de 27 ans et 38 ans, et poly toxicomanes, avec respectivement 12 et 9 mentions à leur casier judiciaire, donc en état de récidive. Le plus jeune conduisait malgré l'annulation de son permis de conduire. Il était en possession de 86 g d'héroïne, 40 g de cannabis, et un peu plus de 4 g de poudre brune d'héroïne, ainsi qu'une somme douteuse de 520 € (qui sera confisquée au profit de la lutte contre la drogue).

Son passager a été pris avec des petites quantités de stupéfiants dans les trois substances, destinées à sa consommation personnelle. Il a toutefois admis que pour financer 10 g de cannabis, il en revendait la moitié.

1 kg de cannabis vendu pour se procurer 2 500 €

La situation est autrement plus sérieuse pour l'autre jeune homme, qui a admis avoir acquis et revendu 1 kg de cannabis pour se procurer 2 500 € afin d'acheter les substances trouvées en sa possession. Il comptait en faire commerce pendant la rave party.

Les juges de l'application des peines, qui suivaient les deux prévenus dans le cadre d'une mesure de sursis mise à l'épreuve, souhaitent la révocation du sursis de six mois dont chacun bénéficiait. Ce sera seulement le cas du plus jeune, qui écope en outre d'un an de prison ferme, avec incarcération immédiate (et donc 18 mois à purger). Le second a été condamné à quatre mois de prison ferme, mais laissé libre en attendant de repasser devant le juge de l'application des peines.

L'un et l'autre ont déjà tenté de se sevrer, mais l'un était en déshérence à la suite d'un conflit familial, et le second, bien que très entouré pas ses proches, insistait sur sa solitude : « C'est dans la tête. »

Le procureur Le Bris a insisté sur la dangerosité de leur comportement et leur implication dans un trafic, tandis que Me Postollec plaidait la modération, ses clients ayant selon elle fait preuve de totale transparence auprès des enquêteurs.

 
Lecerf Aloïs